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Published on: 03/09/2019

Débuté il y a six mois de cela, le projet de renforcement des capacités des acteurs du secteur eau et assainissement entend renforcer les capacités, à l'horizon 2022, des autorités publiques locales et nationales, des hauts cadres du secteur public et des techniciens publics et privés. Le lancement officiel dudit projet est intervenu le mercredi 12 juin 2019, au Centre des Métiers de l'Eau (CEMEAU) de l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA).

Image CEMEAU 1

Ce renforcement de capacité à l' endroit des agents du ministère, des élus locaux, des agents des services communaux et des artisans locaux a bénéficié de l'accompagnement financier de l'Union Européenne et de l'appui technique d'IRC Burkina.
D'un coût d'environ 1 milliard 625 millions de francs CFA, ce projet, soutenu par l'Union européenne, a été rendu possible grâce au portage du ministère de l'Eau et de l'Assainissement et à l'expertise des ONG IRC et Eau Vive. Dans la pratique, relève le chef de la coopération de la délégation de l'Union Européenne au Burkina, Thierry Barbe, ce sont plus de 3700 stagiaires qui vont être formés sur 20 thèmes qui couvrent les différentes compétences centrales et déconcentrées. Mieux, Thierry Barbe voit en ce projet, une opportunité de mise à l'échelle des compétences pour l'ensemble des acteurs du secteur et un outil de renforcement des liens et de partage d'expériences.

L'appel à l'expertise d'IRC

Image CEMEAU 2

L'expertise d'IRC a été sollicitée pour former les acteurs sur quatre thèmes : la planification financière stratégique, la prospective, la veille et le pilotage stratégiques, le management des systèmes d'information et du suivi-évaluation et enfin le genre et l'approche fondée sur les droits humains. Pour M. Juste Hermann NANSI, Directeur d'IRC au Burkina Faso, ces différents thèmes offrent à son organisation l'occasion d'outiller les acteurs stratégiques de l'eau pour l'amélioration et la mise en œuvre réussie des politiques et stratégies publiques dans le cadre de l'ODD 6.

Des réponses aux préoccupations des collectivités territoriales

L'Etat procède depuis 2009 au transfert progressif de certaines compétences dont l'approvisionnement en eau potable et assainissement aux collectivités territoriales. Si ce procédé est louable dans la mesure où il vise la promotion du développement à la base et le renforcement de la gouvernance locale. Il a manqué de donner en amont aux autorités locales les outils pour assumer leurs nouvelles responsabilités. En témoigne le cas de 4 communes de Zorgho qui après avoir bénéficié chacune 50 millions de FCFA dédiés à l'assainissement sont restées sans activités durant 6 mois par méconnaissance des procédures d'exécution. Il a fallu « déployer les agents de l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA) pour coacher les acteurs locaux », explique Frédéric François Kaboré, directeur de ladite structure. « Quand on vous transfère des ressources et que vous ne savez pas quoi en faire, c'est un problème » déplore-t-il.

Des acteurs plus confiants à la fin des premières sessions

Les différentes sessions de formation déjà exécutées par le projet ont permis aux collectivités territoriales de comprendre leurs tâches et de s'approprier des outils pour leurs exécutions. Ainsi le maire de Zorgho, Jacques Kaboré a laissé entendre que « toutes les connaissances acquises seront mises au profit des populations ».
Les différents acteurs formés se disent prêts, après la formation sur l'approche fondée sur les droits humains, à assumer leurs obligations en matière d'accès des populations à l'eau potable et à l'assainissement.
Pour conclure, le secrétaire général du ministère de l'Eau et de l'Assainissement, Alassoun Sori, dit être convaincu que la mobilisation de l'ensemble des acteurs de l'eau et une bonne exécution du projet de renforcement de capacités, permettront d'assurer des services adéquats et durables d'eau et d'assainissement et d'atteindre les objectifs de 2030.

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